Voilà ce que nos enfants-testeurs ont testé de pire et surtout de meilleur
en famille, en ludothèque, en bibliothèque, en crèche, voire à l'école !
Nos tests ont lieu pendant au moins un mois avec 10 enfants minimum.
4 étoiles : Approuvé à l'unanimité
3 étoiles : Approuvé par la plupart des enfants
2 étoiles : Pas mal !
1 étoile : Bof !

lundi 30 novembre 2015

Les enfants et leur liste de cadeaux de Noël : faut-il tout acheter ?

Source : http://www.laposte.fr/pere-noel/ (secrétariat du Père Noël)
Noël approche ! Voilà déjà un mois que les enfants feuillettent passionnément les catalogues de jeux reçus dans la boîte aux lettres. Les adultes, souvent perdus dans cette avalanche de nouveautés, ne savent plus que choisir pour faire plaisir. Voici quelques conseils…

Les enfants et la liste de cadeaux de Noël
 
La plupart des enfants découpent leur liste de Noël dans les catalogues de jouets des hypermarchés. Certes, c’est plus rapide pour les adultes. Ca permet de savoir, en théorie, ce que les enfants voudraient pour Noël. On oublie alors que ces catalogues présentent une sélection très limitée de jouets. Les grandes marques paient  pour y être présentes. De nombreux jouets, moins grand public, n’y sont pas. De plus, les enfants ont tendance à se diriger vers les jouets qu’ils connaissent déjà alors que d’autres seraient peut-être plus appropriés.

Les enfants sont également très influencés par les publicités télévisées. Ils ont souvent du mal à en percevoir les pièges. Ils pensent généralement que les publicités énoncent des vérités et non pas qu’elles sont faites pour vendre des jouets. Par ailleurs, ces publicités mettent en avant des caractéristiques qui attirent les enfants mais qui ne sont pas forcément synonymes de qualités ludiques : notamment de l’électronique à gogo sur des jouets qui n’en nécessitent pas.

Enfin, les copains et copines influencent beaucoup la liste de Noël des enfants. Cette influence peut s’avérer intéressante lorsqu’un enfant a déjà essayé un jeu chez un autre et a pu en apprécié toutes les qualités ludiques. Cela dit, cette influence peut aussi avoir des effets pervers. Certaines années, une émulation se créé autour d’un jeu qu’il faut « absolument avoir » alors qu’il ne présente pas de réel intérêt.

L’influence des parents sur les cadeaux


Comme le montre Sandrine Vincent dans Le jouet et ses usages sociaux1, ce sont généralement les parents qui gèrent les listes de cadeaux de leurs enfants auprès de toute la famille. Ils n’achètent souvent pas toute la liste établie par leurs enfants. Et ils n’ont pas tort. Au moment de Noël, les enfants se laissent aller et effectuent parfois des demandes inappropriées.

Les parents peuvent jouer un rôle fondamental dans la constitution d’une liste de Noël. Pour les plus grands qui savent lire les nombres, on peut commencer par attirer leur attention sur les prix pour éviter des demandes disproportionnées.
Ils peuvent aussi souligner les demandes irrationnelles : une fillette qui souhaiterait 14 Barbies, un enfant de 5 ans attiré par un jeu premier âge.
Expliquez aussi dès le départ aux enfants, même les plus jeunes, qu’ils n’auront pas forcément tout ce qu’ils ont demandé. Cela peut éviter les déceptions, notamment en cas de rupture de stock (oui, ça peut arriver au Père Noël, aussi !).

Les adultes peuvent aussi offrir des jouets que l’enfant n’a pas demandés. Attention toutefois aux projections parentales déplacées : jeux éducatifs à outrance ou circuit de voitures trop compliqué plutôt choisi par et pour papa.
Cela dit, faire découvrir aux enfants des jeux de notre enfance est intéressant, surtout s’ils fonctionnent toujours très bien comme le 1000 bornes, par exemple.
Les parents connaissent bien leurs enfants et peuvent aussi penser à des cadeaux qui  pourraient leur plaire sans qu’ils les aient demandés parce que ces jouets sont moins attractifs, en apparence. C’est souvent le cas des jeux de société, à titre d’exemple.
L’avis des autres parents qui ont déjà essayé avec leurs enfants tel ou tel jeu peut être intéressant également. Attention toutefois, tous les enfants ne se ressemblent pas !

Et n’oubliez pas les livres ! Les enfants n’y pensent pas toujours. Inutile d’en offrir des caisses entières. Un seul, bien choisi, peut suffire surtout si votre enfant n’est pas un accro de ce genre de cadeaux. Pensez à aller dans une « vraie » librairie ; le choix y est généralement bien plus large qu’en grande surface.

Varier les cadeaux

Au final, il est une règle à laquelle on pense peu, mais qui n’est pas sans intérêt : penser à la diversité des cadeaux offerts à un enfant. 

Il existe différents types de cadeaux possibles :
-          Les jeux de construction et les jeux d’imitation peuvent être offerts dès 2 ans. 
-          Les jeux pour se raconter des histoires (figurines, maison de poupées, etc.) prennent tout leur sens dès 3 ans, mais intéressent les enfants plus tôt. 
-          Les jeux d’exercice qui permettent d’exercer la motricité sont essentiels dès 3/6 mois avec des tableaux d’activités, par exemple, mais conservent leur intérêt plus tard (rollers, vélo, etc.)
-          Les jeux de société peuvent être offerts dès 3 ans, mais l’âge d’or du jeu de société commence à partir de 6 ans. 
-          Les loisirs créatifs sont surtout intéressants à partir de 3 ans.
-          Pensez aux livres à tout âge.

Pour plus de détails, c'est ici : Quel jeu à quel âge ?

Pour les moins de trois ans, les jeux d’imitation, les tableaux d’éveil et les livres en tissus sont au centre de la liste.
Kidissimo a testé tout ça :

Pour les 3/6 ans, l’ensemble des types de cadeaux sont pertinents : veillez à la diversité. Certaines fillettes ont droit pour leur trois ans à la toute palette possible du jeu poupée : c’est dommage.
Kidissimo a testé tout ça :
Jeux 3/6 ans.

Au-delà de 6 ans, les goûts des enfants sont plus affirmés. Prenez en compte les passions de chacun et n’oubliez surtout pas les livres pour favoriser le goût de la lecture.
Kidissimo a testé tout ça :
Jeux 6/12 ans

Avec le succès des licences de type Tchoupi ou Peppa Pig, favoriser la diversité des cadeaux signifie aussi éviter le Noël 100% personnage préféré de votre enfant. Un ou deux cadeaux à son effigie peuvent suffire. Ouvrez-le à d’autres univers. De plus, sachez qu’à même prix, un jouet avec personnage célèbre est généralement moins riche qu’un jouet sans personnage car la marque reverse une partie du prix de vente à la licence en question. Les industriels font aussi moins preuve d’imagination car ils savent qu’un personnage très apprécié des enfants suffit pour faire vendre n’importe quel jouet.

En conclusion, Noël est et reste la fête des enfants, mais ce n'est pas forcément en leur achetant exactement ce qu'ils ont demandé qu'on leur fera le plus plaisir !!!
 
 1. VINCENT(Sandrine), Le jouet et ses usages sociaux, Paris, La Dispute, 2001.

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